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aureliebaron

Regarder le désordre intérieur

Je l'ai compris il y a longtemps, mais entre comprendre quelque chose et réussir à l'intégrer, le mettre en œuvre, se laisser traverser par cette vérité-là, il y a comme un pas !



Ce qui arrive à l'extérieur n'est que le reflet de ce qui se passe à l'intérieur.

Si mon extérieur est harmonie, probablement que c'est aussi le cas à l'intérieur.

Je veux bien le/la rencontrer, cet homme ou cette femme qui a trouvé cette harmonie.


Je ne parlerai donc pas de mon extérieur. Quel est l'état de mon intérieur aujourd'hui ?


Je me sens apatride. Parce que la maison où j'ai grandi n'est plus la même, que le départ de mon père y a changé quelque chose, que la donation que mes parents nous en ont faite juste avant ce départ y a changé quelque chose, parce que le refus avéré de mes frères de m'y voir y pratiquer mon chamanisme y a changé quelque chose. Parce qu'en dehors de cette maison, il n'existe pas d'endroit au monde que je puisse appeler "chez moi", ou pas tout à fait. Je suis accueillie avec amour chez d'autres. Ce n'est pas la même chose. Qu'est-ce qui n'est pas "chez moi" en moi ?


Je me sens inquiète. Parce que tout l'argent que j'avais de côté a fondu, parce que Kheya Zuzeca ne fait que commencer à exister, parce que je ne suis pas prête à accepter le premier boulot venu sous prétexte de devoir à tout prix gagner ma vie…

Qu'est-ce qui est "inquiet" en moi ?


Je me sens rejetée. Parce que mes frères n'aiment pas ma façon d'être au monde, parce que ma famille est très critique vis à vis des positions que je peux prendre en général, parce que mon amoureux dans ses processus personnels est parfois dur dans ses paroles.

Qu'est-ce qui est "rejeté" en moi ?



C'est la question ultime, dans toutes les situations que je rencontre. La seule qui porte une réponse à ce qui arrive. Parce que quoi que je fasse, je ne changerai pas les autres. Il n'y a que moi que je peux changer. Et ma façon de m'accueillir comme je suis, de m'ouvrir les portes de mon espace intérieur et de l'habiter enfin, de m'aimer à en perdre la raison, et de faire confiance en mon âme : elle sait tellement ce qu'elle fait.


Si seulement le simple fait de l'avoir compris résolvait les choses.

Reste à trouver le chemin pour que mon ego, mes corps physique, mental et vital, mon esprit, intègrent et comprennent ces choses-là. C'est en cours, je le sais.


Je crois sincèrement que la plus sûre des voies à suivre est celle qui ne "travaille" pas sur ces choses, mais qui les observe, avec cette empathie pour soi-même : "ah tiens, j'en suis donc là".


Hauts les cœurs ! Le sommet est à portée de pas, le fond du gouffre aussi. Creuser dans ces profondeurs-là, aussi paradoxal que ça puisse paraître, c'est s'élever de plus en plus vers cet être merveilleux et lumineux que nous sommes. Tous. Et parfait.



Ahé. J'ai parlé 😌

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